Le samedi 6 mai 2023, à l'issue d'une assemblée réunissant des dizaines de militant·e·s, l'Union Populaire a officiellement été créée à Genève. Ce nouveau parti de gauche combative a pour ambition d’organiser et de défendre les milieux populaires contre les politiques néolibérales dévastatrices tant socialement qu’écologiquement.La création de l’Union Populaire s'inscrit dans la continuité de la Liste d'Union Populaire (LUP) qui a présenté une liste de 36 femmes et 36 hommes (dont 11 candidat·e·s étrangers) aux élections cantonales genevoises. Plus de 500 personnes ont appelé publiquement à voter pour elle. La LUP a mené une campagne exemplaire dans la rue, dans les médias ou sur les réseaux sociaux. En cinq semaines, elle a déposé l'initiative "Des places de crèche gratuites pour tous les enfants". Dans l'action, elle a soudé une équipe militante autour d'un projet commun : la construction d'un parti populaire de la gauche combative.Fort de cette expérience et de ce projet, un appel à la tenue d’une assemblée générale constitutive de l’Union Populaire a été lancé. Plusieurs dizaines de militant.e.s de tout horizons ont répondu présent et ont participé à la création de l’Union Populaire.Lors de cette réunion fondatrice, une déclaration de fondation a été adoptée, affirmant l'engagement de l'Union Populaire pour la défense des milieux populaires, la justice sociale, la solidarité, l'écologie et la démocratie. Le parti a été créé dans un contexte de profonde crise sociale et environnementale, marquée par une augmentation des inégalités et une précarisation croissante des classes populaires. C’est à cette situation que le parti veut remédier.Le comité de l'Union Populaire a également été élu à cette occasion, composé de 13 femmes et hommes pour une moyenne d'âge de 43 ans. Ce comité aura la tâche de lancer les bases de la construction de ce mouvement et d’organiser le 1er Congrès de l’Union populaire en novembre 2023.« Nous sommes fiers d'annoncer la naissance de l'Union Populaire, un parti qui se veut la voix des travailleur-euse-s, des jeunes et des classes populaires. Nous sommes convaincus que nous avons un rôle à jouer pour construire une société plus juste et plus solidaire, en combattant les inégalités et les injustices. Nous appelons tous les habitant.e.s de Genève à nous rejoindre dans ce combat pour défendre les intérêts des milieux populaires, des salarié.e.s, des chômeur-euse-s, des précaires, etc », a déclaré Julie Peradotto membre du nouveau comité.«Le lancement de l'Union Populaire à Genève marque une nouvelle étape dans la construction d'une d’une gauche combative et enracinée dans les milieux populaires. Cette implantation ne peut pas passer seulement par des campagnes électorales. Le fonctionnement des institutions est en effet très éloigné des préoccupations immédiates des quartiers populaires. Cet enracinement passe par une présence régulière sur le terrain, par la constitution d'un réseau de soutiens dans ces quartiers et par l'impulsion d'actions collectives répondant aux besoins de leurs habitant·e·s.» déclare Giulia Willig.Dans l’immédiat, l’assemblée générale constitutive a décidé de réaffirmer son engagement pour la défense des salaires et des rentes de la population notamment en luttant contre la nouvelle dégradation des prestations du deuxième pilier décidée par les Chambres fédérales et contestée par référendum. De plus, l’Union Populaire présentera une liste à l’élection pour le Conseil national afin de défendre le siège actuellement occupé par Stefanie Prezioso. Il est possible de sauver le siège national de la gauche combative à Berne en sous-apparentant les listes d’Ensemble à Gauche. C’est pourquoi l’assemblée appelle les forces de la gauche de la gauche à s’unir en apparentant les différentes listes.