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NON AUX MÉTASTASES DU CANCER AUTOROUTIER

October 27, 2024

On a lu l’Office fédéral des routes (OFROU) le confirmer l’autre jour dans la Tribune. Si les projets autoroutiers mégalos qui nous sont soumis passent la rampe, le trafic augmentera de 14 % en un an après les travaux d’élargissement à six voies sur l’autoroute A1 entre le Vengeron et Nyon. Et, en quelques années, le tronçon sera à nouveau saturé.

Le rapport de l’OFROU explique aussi que l’échangeur du Vengeron risque d’être envahi de près par 44 000 véhicules supplémentaires par jour en 2041... Bref, comme l’expliquent les opposant·e·s, dont fait partie l’Union Populaire, investir des milliards pour agrandir les autoroutes n’est pas une panacée. Au contraire, c’est plutôt jouer au pompier pyromane. On aggrave à terme le problème qu’on prétend vouloir résoudre, dans une spirale sans fin.

À120 km/h contre le climat !

Tout ce trafic routier supplémentaire est en contradiction absolue avec les objectifs climatiques. En effet, le trafic automobile est responsable de la plus grande part des émissions de CO2 en Suisse,et des mesures de réduction efficaces font toujours défaut.

Dans son message, le Conseil fédéral admet que « La réalisation de l'étape d'aménagement 2023 générera un accroissement des kilomètres parcourus, et donc une augmentation des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre. »

Au total, on vote sur une première tranche de 5,3 milliards. Le tronçon Vengeron-Nyon pèse près d’un milliard, mais ce sont des milliards de plus de projets supplémentaires qui attendent dans les cartons fédéraux. Sans compter les coûts induits du trafic en plus : accidents, bruit, pollution, santé...

Et toute nouvelle voie ou nouvelle jonction d’autoroute pousse à la construction de centres commerciaux, de lieux de travail et de lotissements, souvent accessibles seulement en voiture. Un mitage du territoire qui contredit un aménagement durable et augmente encore la dépendance automobile : c’est un cercle vicieux qu’il faut briser !

Des investissements à remettre sur la bonne voie... ferrée

Le bruit, la pollution de l'air et les particules de pneus émis par le trafic pèsent lourdement sur notre santé, mais aussi sur la faune et la flore. De nombreux hectares de précieuses terres agricoles(dont des surfaces d'assolement) et de forêts seraient ainsi bétonnés. Pour protéger la biodiversité et la population, il faut empêcher l'extension des autoroutes !

Le gaspillage que représentent ces projets est inadmissible, d’autant que l’investissement dans les transports en commun, notamment le rail, n’est pas à la hauteur de la transition climatique indispensable en matière de mobilité. Ceci, tant sur le plan des infrastructures que du personnel, comme de la réduction des tarifs qui doivent aller vers la gratuité.

Chaque train en retard, trop bondé, trop lent, trop peu fréquent,dépourvu de bonnes connexions bus/tram, pousse au recours à la voiture, notamment pour des gens qui doivent accepter - la loi l’impose ! - un « travail convenable » à l’autre bout du pays... Il faut prioriser activement les transports collectifs et publics, comme bien sûr la mobilité douce. De ce point de vue, le signal bienvenu d’un NON à l’étalement des autoroutes s’impose le 24 novembre !

2021: coûts externes des transports en milliards de francs

Après de trop longs blocages, le rapport de l'ARE (Office du développement territorial) concernant les coûts externes des transports en 2021 a enfin été rendu public le 10 octobre dernier.

Selon l'ARE, les coûts externes du trafic motorisé s'élèvent à19,5 milliards de francs. Soit un montant deux fois plus élevé que ce que la Confédération estimait jusqu'à présent !

Les coûts réels de l'extension des autoroutes sont donc bien plus élevés que ce qui a été dit au parlement et en début de campagne.

En conséquence, les rapports coûts/bénéfices des projets autoroutiers devraient être recalculés avec ces nouvelles données.

Lemanque de transparence sur les coûts réels des autoroutes est problématique du point de vue démocratique.

Il est inacceptable en effet que les électeurs·trices aient à se prononcer sur la base de chiffres dépassés. En effet, le Conseiller fédéral Albert Rösti a retardé la publication du rapport et ne l'a rendu public que sous pression de journalistes et d'organisations environnementales.