Après les échecs répétés de la gauche radicale genevoise aux élections cantonales et fédérales 2023, la situation politique dans le canton est défavorable aux classes populaires. Dans ce contexte, les municipales 2025 nous posent un double défi ; maintenir voire conquérir une représentation de la gauche de la gauche dans des conseils municipaux et conserver une majorité de gauche en Ville de Genève qui puisse agir comme contrepoids à la politique cantonale réactionnaire.
Dès lors, qu’un quorum antidémocratique exclut de toute représentation les listes qui n’atteignent pas7% des voix, les électrices et électeurs ne peuvent comprendre la présentation en ordre dispersé des formations de la gauche combative, quelles que soient leurs différences politiques, qui existent au demeurant et méritent d’être débattues. Mais comme l’Union Populaire l’a affirmé et réaffirmé depuis plus de deux ans, seules des listes communes garantissent à nos forces de franchir le quorum et de répondre aux défis de la période actuelle.
Nous sommes tenus de nous entendre si nous ne voulons pas délibérément renoncer à siéger dans les parlements, ce qui revient à laisser le PS et les Vert·e·s prétendre représenter seuls les intérêts des milieux populaires, alors qu’ils se contentent trop souvent d’accompagner les politiques néolibérales de la droite moyennant quelques aménagements.
Des formations dites du centre, en réalité de droite, que sont l’ex-PDC et les Verts libéraux, viennent d’annoncer pour la première fois la formation de listes communes en vue des élections municipales d’avril 2025 à Genève. Les milieux bourgeois qu’ils représentent refusent en effet de risquer un effondrement de leur représentation parlementaire.
De même, l’Union Populaire ne veut pas que la représentation parlementaire des milieux populaires du canton de Genève disparaisse. C’est pourquoi nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’ensemble des forces de la gauche de la gauche acceptent des listes communes pour les municipales d’avril prochain. Il ne faut pas attendre le dernier moment pour en discuter.
Cela ne remet pas en cause notre vision sur la construction à terme d’un seul parti commun de la gauche combative, prenant ses décisions à la majorité de ses membres qui serait la meilleure solution pour organiser les milieux populaires et peser un tant soit peu sur le destin des communes, du canton et de la Suisse. Une seule organisation où des identités distinctes puissent coexister, s’exprimer librement et contribuer à la formation démocratique d’options majoritaires.
Mais en attendant, retrouvons le chemin de l’unité de la gauche combative dans les mobilisations sociales et dans les parlements afin de lutter contre les milieux patronaux et la droite et contre la politique de compromis à froid des socialistes et des verts !
Le Comité de l’Union Populaire