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PAS DE CHÈQUE EN BLANC POUR L’UBS, CONTRÔLE PUBLIC SUR LA PLACE FINANCIÈRE

March 20, 2023
PAS DE CHÈQUE EN BLANC POUR L’UBS
CONTRÔLE PUBLIC SUR LA PLACE FINANCIÈRE

La faillite annoncée du Crédit Suisse, avant sa reprise par l’UBS à grand renfort de soutiens financiers de la Banque Nationale (100 milliards de liquidités) et du Conseil fédéral (9 milliards de garanties), n’est pas un accident de parcours. Elle témoigne de la nature de la place financière suisse. Comme pôle d’attraction des grandes fortunes à l’échelle mondiale, elle spécule sur l’optimisation fiscale et le blanchiment d’argent. Cela amène ses banques à rivaliser dans l’acceptation d’opérations à hauts risques. Ce fut le cas de l’UBS en 2008 et du Crédit Suisse aujourd’hui.

Rien à voir, donc, avec les erreurs de gestions attribuées à tel ou tel de ses dirigeants. Il s’agit d’un problème systémique. Dans quelques années, il y a gros à parier que l’UBS connaîtra à nouveau les mêmes problèmes. Or, à chaque fois, c’est l’État qui doit venir au secours des sommets de la finance privée, quoi qu’il en coûte. C’est pourquoi, nous revendiquons le contrôle public sur les établissements financiers, la suppression effective du secret bancaire et l’abolition des privilèges fiscaux pour les grosses fortunes et les grandes entreprises, tant au niveau fédéral que cantonal.

La place financière helvétique joue aujourd’hui un rôle clé dans la gestion des fortunes des oligarques et des dictateurs de nombreux pays. Elle participe aussi massivement aux investissements les plus nocifs pour le climat : elle est ainsi indirectement responsable de l’équivalent de 22 fois les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse. Nous voulons rompre avec ce modèle économique prédateur.

Dans l’immédiat, nous réclamons que l’aide de la BNS et de la Confédération à l’UBS soit conditionnée par l’interdiction de tout licenciement au sein du nouveau géant bancaire. À plus long terme, nous défendons un plan de reconversion du personnel du secteur bancaire qui le souhaite dans des emplois socialement et écologiquement utiles. Enfin, nous refusons que « le sauvetage » du Crédit Suisse se traduise par un renforcement de la politique d’austérité déjà annoncée par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

Il est en effet inadmissible, qu’au prétexte d’un déficit futur de 2 milliards de francs des comptes de L’AVS, les Chambres fédérales aient décidé de relever l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, ou qu’elles aient voté en faveur d’une baisse des rentes du 2e pilier. Au vu des dizaines de milliards dégagés aujourd’hui, du jour au lendemain, pour sauver les intérêts privés des géants de la place financière, la politique antisociale des autorités fédérales est un véritable scandale.

Stéfanie PREZIOSO, conseillère nationale EAG-LUP : 079 746 39 08