Cette initiative, issue des milieux complotistes veut inscrire dans la constitution une disposition pour lutter contre la vaccination obligatoire. Elle demande que « les atteintes à l’intégrité physique ou psychique d’une personne requièrent son consentement. Un refus de donner son consentement ne doit, ni ne peut être puni ni entraîner des préjudices sociaux ou professionnels. »
Ce texte pose deux problèmes principaux. Le premier est que la vaccination n’est pas obligatoire en Suisse et qu’elle ne peut donc se faire qu’avec le consentement de la personne. En effet, l’intégrité physique est déjà un droit fondamental. Mais le texte veut aussi que tout préjudice social puisse être évité en cas de refus de la vaccination. Outre le caractère flou de cette formulation, ceci est tout bonnement impossible. Il est par exemple inenvisageable de laisser entrer quelqu’un de non-immunisé contre la varicelle dans un service de néonatologie.
Deuxièmement, la formulation générale de cet article rend son application impossible. Toute atteinte à l’intégrité de la part de l’État devrait être consentie. Ainsi le policier devrait-il demander l’autorisation au criminel avant de l’arrêter ? Soyons sérieux et refusons ce texte farfelu.