Grâce à une enquête RTS, l’Union Populaire a appris avec stupeur que des crèches publiques réservaient des places pour des entreprises privées alors même que de nombreux habitant.e.s sont sans solution de garde. La privatisation de l’utilisation des places de crèche doit être stoppée immédiatement et les entreprises doivent être mise à contribution pour augmenter le nombre de place de crèche disponible pour la population.
Réserver une partie des places des crèches publiques aux entreprises privées domiciliées sur la commune, alors même que des milliers d’enfants n’y ont pas accès, est une pratique inacceptable. Dans la commune de Lancy par exemple, plus de 450 enfants sont sur liste d’attente et l’entreprise Procter & Gamble bénéficie de 56 places réservées (soit environ 10% des places de crèche). Cette situation n’est pas isolée et de nombreuses communes (Vernier, Lancy, Meyrin, Genève) genevoises pratique cette privatisation des places de crèche.
Priorité aux habitant.e.s
Dans un contexte de pénurie généralisée, ce genre d’accord entre les communes et les entreprises est profondément discriminatoire. Une personne salariée de ces entreprises privées aura plus de chance de bénéficier d’une place et ne sera pas soumise à l’ensemble à des conditions prévues par le règlement. Pire, certaine personne au chômage ou à des taux d’activité faibles, n’ont pas le droit de bénéficier d’une place de crèche dans ces communes. Cette discrimination doit cesser et la priorité doit être donnée aux habitant.e.s.
Des « deals » financiers problématiques
Pour être tout à fait exact, les communes ne réservent pas des places de crèche aux entreprises, mais les leur vendent. En effet, nous apprenons que Lancy a un accord à hauteur de 400'000 frs/an pour ses réservations et qu’ensuite les entreprises paient des pour les places concrètement occupées. Nous ne pouvons accepter que les collectivités publiques vendent l’utilisation des prestations de services publics aux entreprises privées afin de renflouer leurs caisses. Ceci démontre deux choses. Les entreprises ont besoin de place de crèche et doivent donc augmenter leur participation au financement de ces infrastructures nécessaires à la vie économique. Pas par le biais de passe-droit, mais bien par un impôt affecté à cette tâche. Deuxièmement, la pénurie de place de crèche favorise des pratiques discriminatoires et injustes souvent aux détriments des plus précaires et des habitant.e.s
Vers la gratuité des places de crèche financée par l’impôt sur les entreprises
Pour sortir de cette situation, les communes doivent absolument cesser ce genre de pratique et dénoncer les conventions existantes. L’Union Populaire s’engage à faire campagne pour que ces arrangements cessent et que la population de ses communes soient prioritaires. Nous lançons à ce propos une pétition à Lancy !
Mais pour réellement changer cet état de fait, il faut combattre les causes de la pénurie. L’Union Populaire a lancé en début d’année une initiative pour que tous les enfants du canton disposent d’une place de crèche gratuite, fiancée par l’imposition des bénéfices des entreprises. Créer un service public de la petite enfance, comme pour l’école est à notre sens, l’unique voie pur sortir de cette situation intenable pour les ménages.
Pour l'Union Populaire:
Pour Lancy: Giulia Willig
Pour Vernier: Danielle Parmentier
Pour Onex: Leonor Buscaglia
Pour Genève: Pablo Cruchon