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EFAS: NON À UNE MARCHANDISATION ACCRUE DE LA SANTÉ !

October 27, 2024

Les primes d’assurance maladie explosent. En moyenne suisse, elles augmentent de 6 % en 2025, soit 21 % en trois ans ! Les caisses ont joué jusqu’ici aux pompiers pyromanes. Avec EFAS, elles dynamiteraient ce qui reste de solidarité dans le système actuel...

Tout au contraire, nous défendons une assurance maladie sur le modèle de l’AVS, avec des cotisations paritaires, proportionnelles au revenu.

Les assureurs, pompiers pyromanes

Les franchises élevées et les contrats contraignants, dits de «soins intégrés» sont censés diminuer les coûts en réduisant les remboursements, en limitant le choix du médecin et en faisant pression sur le corps médical pour qu’il choisisse les traitements les moins coûteux.

Ainsi,les jeunes et les «bons risques» peuvent payer des primes de 20 à40 % inférieures, alors que les franchises et les contrats contraignants ne sont pas responsables de leur faible consommation médicale. Conséquence: la facture repose de plus en plus sur les« mauvais risques », qui subissent une hausse accélérée des primes standard... ce qui pousse à son tour un nombre croissant de«bons risques» à s’y soustraire (En 2006, les contrats contraignants concernaient une personne sur 13, contre 1 sur 3 en2023).

Dès2032, les soins de longue durée (à domicile ou en EMS) seront intégrés à EFAS, ce qui devrait permettre de nouvelles économies au détriment des personnes âgées et du personnel soignant.

EFAS leur donne tous les pouvoirs

La réforme EFAS, sur laquelle nous votons ce 24 novembre prévoit «le financement uniforme de l’ambulatoire et du stationnaire». En clair: la gestion de l’ensemble des dépenses de santé publiques(primes d’assurance et subventions cantonales) par des privés:les caisses maladie.

Dans quels buts?

  1. Réduire les hospitalisations en faveur de soins ambulatoires moins coûteux, sans égard au renforcement de la prise en charge à domicile et de l’environnement social des personnes concernées. Avec EFAS, les assureurs bénéficieront de ce transfert, puisqu’ils décideront de l’affectation des subventions cantonales, qui étaient jusqu’ici réservées à l’hôpital. Ils pourront ainsi offrir des contrats contraignants encore moins chers aux « bons risques », ce qui entraînera de nouvelles charges pour les « mauvais risques ».
  2. Donner plus de poids aux cliniques privées en empêchant les cantons de soutenir les hôpitaux publics, portant indirectement atteinte aux salaires et conditions de travail du personnel de santé. Soumettre le remboursement des soins au critère prioritaire du coût (limiter les prestations, voire les offres médicales, remboursées par l’assurance de base).

Théâtre Guignol

Céline Amoudruz dirigeante UDC vote OUI à EFAS. La Tribune (édition du15 octobre) lui demande si elle va faire campagne? Réponse: «Je ne pense pas.» Pourquoi? «...malgré des dizaines d’heures de traitement en commission personne n’a été capable de nous dire avec certitude quels seraient les effets à terme» Mais alors pourquoi l’avoir soutenue lui dit le journaliste perplexe ? «...la rejeter reviendrait à accepter la tactique du salami de la gauche [...] pour imposer à terme la caisse unique comme unique solution.» En clair, Mme Amaudruz de l'UDC n’y comprend rien, mais pense qu’il est important de prendre le contre-pied de la gauche juste pour saboter la caisse unique !

Pour un système de santé public solidaire

L’Union populaire défend tout au contraire un modèle de santé publique social et solidaire sur le modèle de l’AVS (avec des cotisations proportionnelles au revenu et financées paritairement). Pour couvrir les 35 milliards que représentent la totalité de nos primes d’assurance, il faudrait compter 4,1 % sur les salaires (et4,1 % à charge des employeurs). En clair, un salaire brut médian de 6800 francs par mois, devrait s’acquitter de 279 francs ! Avec un demi-point supplémentaire, soit 44 francs par mois, les soins dentaires pourraient être également pris en charge.

Les subventions cantonales resteraient inchangées, même si les subsides destinés à réduire le montant des primes (6 milliards en Suisse, 620 millions à Genève) pourraient être réaffectés à une politique de prévention active, ainsi qu’aux subventions aux hôpitaux publics, aux EMS et aux soins à domicile.