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Tamedia tue les médias

October 10, 2024

Une presse la plus libre et la plus diversifiée possible est une condition de l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression, qui est elle-même une condition de l’exercice de la liberté d’association... indispensable à la démocratie !

À Genève,on avait 5 ou 6 journaux quotidiens il y a quelques dizaines d’années. Restent Le Courrier et la Tribune de Genève. Or le groupe Tamedia, au nom des impératifs de profits accrus qui sont les siens, a décidé de tuer la Tribune, quelles que soient les protestations hypocrites qui démentent cette réalité de la part de la direction du groupe. D’ici quelque temps, on aura peut-être juste un maigre « cahier genevois » dans les colonnes d’un 24Heures imprimé en Suisse allemande et piloté depuis Zurich.

Ce massacre, s’accompagnera de suppressions massives de postes de travail. Du côté de la rédaction, bien sûr, mais aussi, comme conséquence du « rapatriement » de toute l’impression à Berne, du côté de la fabrication. À Bussigny, on annonce vouloir liquider le centre d’impression pour mars prochain, avec 200 postes de travail supprimés.

L’histoire se répète

Tout ça donne bien sûr aux ancien·ne·s une impression de «déjà vu». On a en effet déjà vu disparaître la Suisse et le Journal de Genève...Pour le quotidien La Suisse, un effort politique important avait été fait par notre Alliance de Gauche, appuyée par les syndicats, initiative populaire à l’appui (IN 104 pour la pluralité de la presse) qui n’a pas pu empêcher le pire. Le Courrier,quant à lui, se bat toujours plus pour sa survie, sans garanties. Alors que faire?

Il n’y a pas de réponse simple et immédiate, mais c’est surtout la volonté politique qui fait défaut. L’affirmation nécessaire du principe que la presse et les autres supports d’information et de débat, ne peuvent et ne doivent pas être traités comme de simples marchandises, devrait conduire une majorité à dégager les subventions publiques nécessaires au maintien d’une presse indépendante et libre à Genève.

En mai 1944, avant même le débarquement allié, la première ordonnance du gouvernement provisoire français concernait la liberté de la presse. Nous ferions bien de nous en inspirer aujourd’hui:

«Art.1. La presse n’est pas un instrument de profit commercial, mais un instrument de culture; sa mission est de donner des informations exactes, de défendre des idées, de servir la cause du progrès humain.

Art.2. La presse ne peut remplir sa mission que dans la liberté et parla liberté.

Art.3. La presse est libre quand elle ne dépend ni de la puissance gouvernementale ni des puissances d’argent mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs. »

TdG-TSR...Solidarité !

Dans l’immédiat, nous soutenons la bataille syndicale indispensable pour défendre les emplois C’est l’esprit qui a animé le rassemblement de ce jeudi 12 septembre, à l’appel de Syndicom et du syndicat de journalistes Impressum, avec près de 80 personnes venues soutenir les employé·e·s de la Tribune en plein débrayage. Étaient présents et se sont exprimés en solidarité, UNIA par la voix de notre camarade Pierre Vanek, le SIT et la CGAS... À relever que dans la foulée, du côté de la Tour de la TV, les employé·e·s de la RTS se réunissaient contre les suppressions d’emplois qui les menacent également.

Sacha Camporini