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La droite fait bloc pour défendre la privatisation du bord du lac

February 8, 2023

Jeudi 2 février, Vincent Subilia député PLR et subsidiairement directeur de la Chambre du commerce et de l’industrie a plaidé et obtenu le rejet d’un projet de loi prévoyant le libre accès aux bords du lac, et des rivières, ceci au nom du droit de propriété abusivement invoqué. Ce droit d’accès figure pourtant dans le droit supérieur fédéral puisque la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) en son art. 3 prévoit qu’il faut « faciliter au public l'accès aux rives et le passage le long de celles-ci ». Ceci a d’ailleurs été repris dans la constitution genevoise de 2012 qui en son art.166 affirme que «L’État assure un libre accès aux rives du lac et des cours d’eau dans le respect de l’environnement et des intérêts publics et privés prépondérants.» Pour matérialiser ce droit un projet de loi (le PL 13024 dont Pierre VANEK pour EAG était deuxième signataire) avait été déposé par Cyril Mizrahi du PS, reprenant le flambeau d’un accès aux rives que l’Alliance de Gauche avait défendu par un projet de loi au siècle dernier déjà.

Le rapporteur de majorité PLR a été spectaculaire de bêtise, la revendication légitime et légale d’accéder aux rives du lac et des cours d’eau, renforcée évidemment par le réchauffement du climat, serait alimenté selon lui par l’envie et la jalousie à l’égard des nantis, sous couvert d’une abusive et illégitime « lutte contre les injustices » d’une gauche qui reprendrait (abusivement toujours) le flambeau des révolutionnaires de 1789 qui ont fait tomber la Bastille …

L’ennemi, a-t-il dit encore, c’est l’avidité que sous-tend le collectivisme, qui pousse la gauche à s’en prendre en matière fiscale à « ceux qui créent de la valeur » (non pas bien sûr les travailleurs·euses, mais les capitalistes… dans l’esprit dudit PLR).

Ainsi, l’accès aux rives du Lac s’inscrirait dans le droit fil de l’expropriation visée prétendument parles initiatives fiscales récentes de la gauche. On dériverait à Genève vers un climat anti-riches, « obscène et nauséabond » selon Subilia. Bref, tous les excès de langage et tous les abus de la droite étaient au rendez-vous de ce débat.

Sommet de l’indécence Subilia a plaidé que les « riches propriétaires terriens »« protégeraient la biodiversité » au mieux en monopolisant les rives du Lac comme d’autres parties du Canton, ce qui est un mensonge absolu. Les pelouses des villas ne sont pas des hauts lieux de biodiversité bien au contraire.

C’est ce qu’a affirmé Jean BURGERMEISTER. La zone Villa occupe la moitié du terrain bâti à Genève pour ne loger que 10%de la population a-t-il rappelé, le 90% restant s’entassant forcément dans l’autre moitié… avec un morcellement du territoire et une absence de planification démocratique satisfaisante pour répondre aux besoins de la majorité des gens et aux exigences de la défense de la nature. Pierre VANEK quant à lui est venu rappeler le droit supérieur susmentionné auquel les riches genevois et leurs représentant·e·s PLR factieux pensent pouvoir échapper indéfiniment en brandissant leur droit de propriété comme bouclier magique.

Pour sa part, Rémy PAGANI enfin, rapporteur de minorité sur ce sujet important, aux côtés des rapporteurs·euses PS, Verts et UDC, a indiqué que si le PL était rejeté, ce serait une initiative populaire, gagnante à tous les coups, qui viendrait rétablir la justice et les droits populaires d’accès à l’eau confisqués abusivement par d’aucun·e·s.

Et c’est en effet ce chemin qui devra être pris, car même la très modeste proposition de renvoyer le PL en commission pour préciser sa portée n’a pas eu l’heur de convenir à une droite acharnée à démontrer son indéfectible loyauté envers les plus riches et son opposition au bolchevisme allégué d’EAG à la veille des élections. Au vote final, il ne s’est trouvé que les élu·e·s d’EAG et du PS pour voter le projet, les Vert·e·s ayant préféré s’abstenir. Mais à quoi jouaient-ils·elles ?

Rémy PAGANI

Député EAG

Candidat Liste d’Union Populaire