L'Union Populaire regrette que les Vert.e.s et le Parti socialiste aient choisi de monopoliser toutes les places lors de l’élection de second tour pour le Conseil administratif. Nous aurions préféré une approche plus unitaire, dès le premier tour, avec un bloc à quatre (voire cinq) candidat·e·s regroupant le PS, les Vert.e.s, Ensemble À Gauche (EAG) et l'Union Populaire (UP), autour d'une plateforme commune et d'engagements clairs des futur.e.s conseiller.e.s administratifs.
Face à la perte de six sièges de la majorité de gauche, il aurait été justifié que les Vert.e.s retirent un·e de leurs candidat·e·s pour permettre la présentation d'un·e représentant·e d'EAG-UP. Avec neuf sièges au Conseil municipal, notre formation méritait une représentation au Conseil administratif et cela aurait permis d’ancrer la politique de l’exécutif plus à gauche. Dans un contexte où l'union aurait été déterminante pour s’opposer à la casse sociale de la droite et de l’extrême droite, une telle liste aurait permis l’établissement d’un programme clair et commun, en défense des classes populaires et de l’environnement.
Toutefois, dans la situation actuelle, l'Union Populaire appelle fermement ses électrices et électeurs à barrer la route à la droite en votant pour les quatre candidat.e.s du PS et des Vert.e.s. Nous l'aurions fait de la même manière pour l'ensemble des candidat.e.s de l'Alternative, y compris un·e candidat·e issu·e du Parti du Travail ou de solidaritéS.
Il est clair que l'absence de majorité en faveur d'une candidature au sein du bloc EAG-UP a conduit à notre non-participation au second tour. Contrairement à ce qui a pu être affirmé, l'Union Populaire n'a joué aucun rôle de blocage dans cette situation.
Pourtant, l'Union Populaire estime que l'essentiel, dans l'intérêt des couches populaires et de la majorité des habitant.e.s de Genève, est de se préparer à une bataille politique sans concession contre la politique de la nouvelle majorité de droite au Conseil municipal. Cette dernière ne sera qu'un relais servile de la majorité antisociale qui domine actuellement le Grand Conseil.
Notre mouvement doit donc poursuivre son engagement quotidien à travers ses référendums, ses initiatives, mais aussi dans les luttes sociales et syndicales, en préparant activement son retour au parlement cantonal. Dans cette perspective, nous travaillerons avec toutes les forces disponibles à l'élaboration d'une liste commune de la gauche radicale pour renverser la majorité rétrograde qui s'y maintient actuellement.