.png)
Mais ce projet de budget a toutes les chances d’être refusé : la droite n’en veut pas car les partis bourgeois ont décidé de passer à l’offensive. Il faut donc s’attendre, ces prochains mois, à des attaques bien plus violentes. La conjoncture est mauvaise, les prochaines élections ne sont pas pour tout de suite... la droite est bien décidée à utiliser ces déficits pour s’attaquer aux acquis des fonctionnaires et démanteler les services publics au nom du dogme du moins d’État !
À titre d’exemples :
- Diminuer les salaires de la fonction publique de 1%, c’est 30 millions d’économies;
- Augmenter de +1 le nombre maximum d’élèves par classe, c’est 40 millions d’économies.
Il va donc falloir bien plus que ça pour éponger les 700 millions du déficit conjoncturel et créé de toutes pièces parla politique conservatrice et destructrice de l’alliance PLR-UDC-Centre...
Depuis des années, la majorité de droite au Grand Conseil et au Conseil d’État mène une politique des caisses vides.Elle a multiplié les cadeaux fiscaux en faveur des personnes les plus fortunées ainsi que les grandes entreprises : baisse de l’imposition sur les bénéfices (RFFA),baisse de l’impôt sur le revenu et baisse de l’impôt sur la fortune. Les diminutions d’impôt cumulées depuis 1999 représentent un manque à gagner de près de 2milliards par année ! C’est trois fois plus que le déficit prévu dans le budget 2026. Cette stratégie de la droite dégrade les salaires et les conditions de travail de la fonction publique, tout en creusant fortement les inégalités de richesse.
En Suisse comme à Genève, les inégalités ont bondi ces dernières années. Les 1% les plus riches détiennent aujourd’hui près de la moitié de la fortune totale du pays. Quant à notre canton, il est le plus inégalitaire de Suisse. À titre de comparaison, on fait pire que les Etats-Unis de Donald Trump. Le creusement vertigineux des inégalités s’explique facilement: les grosses fortunes ont explosé pendant que les salaires réels ont diminué.
Les besoins de la majorité, ce n’est un secret pour personne, ne cessent d’augmenter. Ce niveau d’inégalité devient insupportable pour une partie toujours plus grande de la population : c’est pourquoi le personnel de la fonction publique a raison de faire grève et de manifester, non seulement pour défendre ses conditions salariales mais aussi pour soutenir un service public de qualité !
Il faut d’abord relever que le département des finances nous a habitué à des annonces catastrophistes qui doivent nous inciter à la prudence. L’écart entre les chiffres des budgets et ceux des comptes a parfois dépassé le milliard. Mais nous aurions tort de sous-estimer la crise des finances. L’accumulation des cadeaux fiscaux d’une part, la mauvaise conjoncture économique d’autre part, engendrer ont très certainement des déficits importants, que ce soit en 2026 ou plus tard.
Le Canton de Genève, comme le reste de la Suisse, est rattrapé par la mauvaise conjoncture internationale. Depuis la crise de 2008, la plupart des pays occidentaux connaissent une faible croissance. En Suisse, elle n’était que de0.9 % en 2024, et le SECO table sur des taux similaires pour les années à venir.
Le cas genevois n’est d’ailleurs pas isolé, le Conseil d’État du Canton de Vaud a annoncé des coupes brutales et leConseil fédéral a annoncé un plan d’économies de 3,9 milliards à l’horizon 2029. Des choix politiques qui illustrent le dogmatisme de la droite helvétique, car le Canton de Vaud et la Confédération affichent un taux d’endettement très faible. À Genève aussi, la dette est tout à fait raisonnable, se situant en-dessous du niveau pourtant sévère du « frein à l’endettement ».