DANS UN PAYSAGE MOROSE LE OUI AU PARC MASSET MET UNE NOTE DE ROUGE (ET DE VERT) BIENVENUE

Le NON sans aucun appel, à plus de 84%, à l’initiative pour un « Service citoyen » est le produit de la convergence des mots d’ordre négatifs, allant du PS au PLR, en passant par l’UDC et la gauche radicale.

Du point de vue de la gauche, c’est le risque d’amener de l’eau au moulin de l’armée et la perception de la proposition de service « universel » comme instituant une « égalité par le bas » qui l’ont emporté.

L’idée, potentiellement positive, d’un service direct à la collectivité de tous les habitant·e·s de ce pays paye aujourd’hui le prix de la mauvaise réputation d’une armée, largement méritée. Du fait - par exemple - de la collaboration militaire avec l’État génocidaire d’Israël qui doit impérativement et immédiatement cesser.

Cependant, l’idée d’un service commun à la collectivité sans aucun « tronc commun » avec l’armée n’est pas forcément à enterrer aujourd’hui.

À Genève, l’initiative « pour l’Avenir » des JSS - emporte un petit tiers des suffrages seulement avec 31,45% de OUI. Le résultat était largement couru d’avance avec une campagne démagogique du NON financée de manière 10x plus forte par les « ultrariches » qui étaient la cible de l’initiative. A l’évidence, pour l’Union Populaire, il faudra revenir – au plan cantonal, comme au plan fédéral sur l’imposition des grosses successions.

En effet, le fait de faire revenir un certain nombre de millions dans l’escarcelle de la collectivité est un acte profondément démocratique : leur affectation échappe ainsi aux velléités et intérêts privés pour rentrer dans le champ du financement de l’action démocratique collective, indispensable dans le domaine du climat comme dans d’autres. Il est temps en effet d’inverser le flux des cadeaux fiscaux sans limites aux plus riches et aux grosses entreprises, qui se soldent par des projets de plans d’austérité dramatiques pour les services publics, les salarié·e·s de ceux-ci et les prestations sociales à tous les habitant·e·s.  

Au plan cantonal l’IN du PS « pour des soins dentaires accessibles » est sur le fil avec 49,49% de OUI seulement au premier décompte. L’initiative passe largement devant le contre-projet alibi de la droite, complétement creux, et c’est normal.

Il faut cependant relever aujourd’hui que l’étiquette des « soins dentaires accessibles » ne correspond pas vraiment au contenu du flacon de l’IN. Celle-ci se borne à distribuer quelques centaines de francs à chacun·e des bénéficiaires de subsides à l’assurance-maladie pour leurs frais de soins dentaires. Cela ne rend évidemment pas ceux-ci « accessibles » à tous·toutes pour autant. Ce qu’il faut réellement en la matière, chacun·e le sait, c’est une assurance soins dentaires unique et publique aux primes proportionnelles au revenu.

Campagne Masset : OUI au bien commun à 51,81%. Les habitant·e·s de la Ville de Genève sont devenus aujourd’hui les heureux propriétaires d’un nouveau Parc, un espace vert, gratuit, public et populaire, indispensable en plus. Le référendum antipopulaire de l’UDC et consorts estimant servilement que les beaux parcs et les belles maisons doivent rester aux mains des seuls multimillionnaires a été battu en brèche par le large front du OUI. L’Union Populaire dit BRAVO aux Genevois·es – Suisses et Étrangers·ères – qui ont voté pour la campagne Masset.

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